Que la montagne est dure, mais que la montagne est belle !
Skyrace Chaberton - 38 km - 2800 D+
Au moment de réserver nos vacances dans le Queyras, j’ai effectué une rapide recherche sur le net pour voir si un trail sympa était proposé dans la région, la première quinzaine de juillet. C’est ainsi que je suis tombée sur la Skyrace Montgenèvre, qui, cerise sur le gâteau, a été retenue parmi les 10 plus beaux trails de France. Ni une ni deux, sans trop réfléchir, je m’inscris, sur la distance moyenne ceci dit, celle de 38 km, car je sais qu’à ce moment-là, je n’aurai pas l’entraînement nécessaire pour affronter les 60 km. En effet, je suis censée mettre le paquet sur le vélo et la natation en vue du triathlon de Gérardmer et, le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est franchement galère… Pas d’objectif particulier pour ce trail, si ce n’est d’en profiter. Une petite appréhension malgré tout : d’habitude, j’ai un chevalier servant, ou plutôt accompagnant (Seb ou Stany). Ici, je serai seule, et je ne sais pas comment je vais réagir face à la difficulté.
La semaine précédant le trail, nous profitons de nos vacances pour randonner, j’en profite plus spécialement pour faire la montée de Ceillac à vélo, mais je ne la ferai que deux fois avant le trail. En effet, elle me fatigue trop. Comment font les cyclistes pour enchaîner les cols ? C’est un effort inhumain …
La veille, je vérifie les prévisions météo, le temps s’annonce radieux ! Il faudra même faire attention aux coups de chaud !
On met les enfants tôt au lit, à 19h30, car le lendemain, le saut du lit est prévu à 5h30. Il nous faut en effet 1h15 pour rejoindre Montgenèvre.
Nous arrivons sur place à 7 heures, bien assez tôt pour récupérer le dossard à notre aise, passer à la boulangerie, etc. Nous croisons un couple d’Enghiennois qui ont également couru la Transgrancanaria Advanced. On papote, ils racontent qu’ils sont eux aussi en vacances, et qu’ils ont encore un gros objectif, le grand raid des Pyrénées, et qu’ils sont donc ici en entraînement.
Je m’aligne sur le départ, nous ne sommes pas nombreux, 200 environ, et le départ est donné, avec 3 minutes d’avance (assez rare pour être noté). J’ai reconnu parmi les favorites Céline Lafaye (qui finira 2e). Pour les hommes, je ne connais pas.
Le début est assez facile, 3 km en légère montée, mais très rapidement, nous attaquons l’ascension du Mont Chaberton, le point culminant de la Skyrace (3131m). Il s’agit aussi du km vertical de Montgenèvre. Bon, le ton est donné. On attaque par 1300 m de D+, c’est dur, mais ce qui est fait n’est plus à faire ! Je me rends compte que mes bâtons ne sont pas les miens. Ils sont beaucoup trop grands pour moi. Du coup, impossible de marcher en alternant bras gauche-bras droit, je suis obligée de les planter loin devant moi et de tirer sur les bras pour revenir à leur niveau. Cela m’aide, mais pas autant que la manière classique. D’ailleurs, je suis la seule à procéder de la sorte. Mes jambes ne sont pas terribles, n’ont pas trop de répondant. Comme quoi, j’ai peut-être le fond avec le vélo et la natation, mais le spécifique est quand même indispensable pour attaquer les côtes alpines. J’étais restée sur les agréables ascensions canariennes, mais les Alpes sont plus dures et sèches. Je ne peux m'empêcher de penser à mon beau-frère, François, à qui il arrive de s'aligner sur un trail de 30 bornes et 2000 D+, sans aucun entraînement. Chapeau!
Je souffre. Je ne me fais dépasser que par 5-6 personnes sur toute la durée de la montée, mais j’ai le souffle court, et qui plus est, ça n’en finit pas. La montée se fait sur un sentier rocheux, l’environnement est minéral. Puis, quand s’annonce la partie finale avant le sommet, la plupart des traileurs montent droit dans la pente ! Je les suis, au début, pour rapidement me rendre compte que je vais me cramer, et qu’il vaut mieux prendre les lacets. En abordant cette dernière partie, je croise les premiers. Ils m’ont donc déjà pris au moins 30-40 min … Ouais … Je poursuis mon effort et arrive enfin en haut, dans un temps honorable depuis le départ (1h45), c’est que j’ai donc quand même bien monté. Là-haut, je fais badger mon dossard, et puis, j’en profite quand même, la vue est spectaculaire. Un bénévole vient me faire la causette, me demande d’où je viens. Il me dit qu’il a été douanier au Risquons-tout, à Mouscron. Le monde est petit ! Il me nomme les sommets qu’on aperçoit, à 360 degrés (Mont Blanc, Mont Viso, Barre des Écrins, etc.). Je le remercie, je mange un Mars, et je repars !(Elle est facile, mais véridique ;-))
Nous redescendons par où nous sommes montés et, donc, c’est raide ! Nous encourageons les derniers qui montent, comme les premiers nous avaient encouragés. Je dois dire que j’ai rarement connu une si bonne ambiance sur un trail. Tous les coureurs étaient prévenants et bienveillants. C’était vraiment agréable.
La descente est sèche et, dans un premier temps, ne permet pas de dérouler. Nous atteignons enfin une route forestière qui permet de rejoindre aisément le premier ravitaillement. Là, je demande à une bénévole si je peux avoir une banane entière, mais elle me dit qu’elle a déjà tout coupé. J’en ai de réserve, mais je préfère les garder en cas de coup dur. Je mange quelques morceaux de banane, je remplis le camel bag, et c’est reparti.
Tout d’abord nous sommes à l’ombre, sur un sentier herbeux, très très joli, mais ensuite on pique à droite dans un environnement minéral à découvert, et la montée en lacets se précise plus loin, en plein cagnard. Les coureurs commencent à souffrir, la montée est sèche. Je redépasse une fille qui m’avait dépassée dans la première montée de manière assez impressionnante, sans bâtons. Elle commence peut-être à payer sa montée du Chaberton « dré dans l’pentu ». J’arrive au col Désert. Tout en haut, un bénévole nous dit que la descente, sur 5 km, est facile, ce qui s’avèrera exact, hormis pour la partie dans un torrent asséché. Cette descente ne me posera pas de problème, sauf juste avant le ravitaillement du 24e, où je me prends plusieurs fois le pied dans des racines. La fatigue commence à se faire sentir, et je renforce ma vigilance. Pas le moment de se casser la figure.
Arrivée au second ravitaillement (chalets des Acles), je prends mon temps (beaucoup plus que les autres concurrents qui repartent plus vite), mais j’ai besoin de manger et de souffler. Je croise les 5e et 6e du 60 km, ils ont l’air encore frais …
Puis, je repars, sur une montée sèche sur un chemin forestier, il fait chaud. La fille de tout à l’heure est repartie plus vite que moi au ravitaillement et me précède. Je mettrai pas mal de temps à la rattraper. Nous piquons à droite sur un sentier qui longe un petit ruisseau, et puis le décor s’ouvre sur la vallée, au milieu de laquelle nous nous trouvons, toujours sur ce petit sentier, qui devient herbeux. C’est juste magnifique. Il s'agit du vallon de l’Opon, de toute beauté. Il est très difficile de rendre compte de la beauté d’un tel paysage, mais j’ai bien souvent pensé à Rémi qui aurait dit, en pareille occasion, « Oh my god ! ». Je redépasse la copine, on papote. Je mange une banane au col de la Dormillouse. Je bavarde avec une bénévole, qui m’informe que je peux jeter mes pelures de bananes, mais pas celles des agrumes, qui mettent trop de temps à se dégrader. Ok, j’en prends bonne note. Elle m’indique que je vais partir sur le sentier qui fait toute la crête, et me dit de bien faire attention, car dans l’ouverture sur la droite, la Barre des Écrins se dévoilera dans toute sa splendeur ... Je la remercie et je reprends mon chemin. Je croise un gars en train de vomir. Je demande au traileur qui l’accompagne s’il a besoin d’eau, il me dit que non, qu’il a tout ce qu’il faut. Les effets de la déshydratation certainement. Il fait vraiment chaud. J’arrive au col de la Lauze, duquel il ne me reste plus que la tête des Fournéous à gravir, sur le chemin de crête, qui est juste fantastique. Pour ceux qui seraient intéressés, cette crête ne se trouve qu’à 5 km de Montgenèvre et vaut vraiment le détour. C’est juste sublime, tout comme l’intégralité de ce trail d’ailleurs.
Je commence à avoir vraiment faim et m’enfile deux bananes quasiment coup sur coup, comme je l’avais prévu. Le moment est venu d’attaquer la descente. Raide au début, elle emprunte ensuite un sentier boisé, mais pas ombragé. Il fait donc de plus en plus chaud à mesure que l’on descend. Je me cale dans le rythme d’un concurrent et nous faisons toute la descente ensemble. Dernier km sur le bitume, je croise Rémi et Éline, l’émotion monte de manière incontrôlée, mais je me ressaisis.
Je franchis la ligne d’arrivée après 7h12 de course, 99e sur 198 coureurs arrivés. Heureuse. Je ne m'attendais pas à un tel résultat, vu mon profil peu montagnard.
Côté mental, cela a tenu mieux que ce que je ne pensais. Il est vrai que 7 heures de course ne sont pas suffisantes pour rentrer dans le dur. Le fait de courir seule m’aura incitée aussi à parler plus avec les concurrents et les bénévoles, et c’est vraiment chouette.
Le mot de la fin : si vous êtes en vacances dans le coin, faites ce trail. Sinon, n’hésitez pas à vous y rendre, il vaut vraiment le détour. C’est mon n°1 en France, loin devant le marathon du Mont Blanc et la Marathon Race d’Annecy, par exemple. De plus, il n’y pas beaucoup de monde, l’ambiance est super bonne, les gens sont aimables. Bref, foncez-y. Si vous souhaitez le faire en off, il s’agit du circuit 7 de la station de trail de Montgenèvre. En tout cas, son titre de trail figurant parmi les 10 plus beaux trails de France n’est pas usurpé ! Dans mon souvenir, j’ai payé une trentaine d’euros, ce qui est plus que raisonnable, avec repas gratuit à l’arrivée et t-shirt.
Skyrace Chaberton - 38 km - 2800 D+
Au moment de réserver nos vacances dans le Queyras, j’ai effectué une rapide recherche sur le net pour voir si un trail sympa était proposé dans la région, la première quinzaine de juillet. C’est ainsi que je suis tombée sur la Skyrace Montgenèvre, qui, cerise sur le gâteau, a été retenue parmi les 10 plus beaux trails de France. Ni une ni deux, sans trop réfléchir, je m’inscris, sur la distance moyenne ceci dit, celle de 38 km, car je sais qu’à ce moment-là, je n’aurai pas l’entraînement nécessaire pour affronter les 60 km. En effet, je suis censée mettre le paquet sur le vélo et la natation en vue du triathlon de Gérardmer et, le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est franchement galère… Pas d’objectif particulier pour ce trail, si ce n’est d’en profiter. Une petite appréhension malgré tout : d’habitude, j’ai un chevalier servant, ou plutôt accompagnant (Seb ou Stany). Ici, je serai seule, et je ne sais pas comment je vais réagir face à la difficulté.
La semaine précédant le trail, nous profitons de nos vacances pour randonner, j’en profite plus spécialement pour faire la montée de Ceillac à vélo, mais je ne la ferai que deux fois avant le trail. En effet, elle me fatigue trop. Comment font les cyclistes pour enchaîner les cols ? C’est un effort inhumain …
La veille, je vérifie les prévisions météo, le temps s’annonce radieux ! Il faudra même faire attention aux coups de chaud !
On met les enfants tôt au lit, à 19h30, car le lendemain, le saut du lit est prévu à 5h30. Il nous faut en effet 1h15 pour rejoindre Montgenèvre.
Nous arrivons sur place à 7 heures, bien assez tôt pour récupérer le dossard à notre aise, passer à la boulangerie, etc. Nous croisons un couple d’Enghiennois qui ont également couru la Transgrancanaria Advanced. On papote, ils racontent qu’ils sont eux aussi en vacances, et qu’ils ont encore un gros objectif, le grand raid des Pyrénées, et qu’ils sont donc ici en entraînement.
Je m’aligne sur le départ, nous ne sommes pas nombreux, 200 environ, et le départ est donné, avec 3 minutes d’avance (assez rare pour être noté). J’ai reconnu parmi les favorites Céline Lafaye (qui finira 2e). Pour les hommes, je ne connais pas.
Le début est assez facile, 3 km en légère montée, mais très rapidement, nous attaquons l’ascension du Mont Chaberton, le point culminant de la Skyrace (3131m). Il s’agit aussi du km vertical de Montgenèvre. Bon, le ton est donné. On attaque par 1300 m de D+, c’est dur, mais ce qui est fait n’est plus à faire ! Je me rends compte que mes bâtons ne sont pas les miens. Ils sont beaucoup trop grands pour moi. Du coup, impossible de marcher en alternant bras gauche-bras droit, je suis obligée de les planter loin devant moi et de tirer sur les bras pour revenir à leur niveau. Cela m’aide, mais pas autant que la manière classique. D’ailleurs, je suis la seule à procéder de la sorte. Mes jambes ne sont pas terribles, n’ont pas trop de répondant. Comme quoi, j’ai peut-être le fond avec le vélo et la natation, mais le spécifique est quand même indispensable pour attaquer les côtes alpines. J’étais restée sur les agréables ascensions canariennes, mais les Alpes sont plus dures et sèches. Je ne peux m'empêcher de penser à mon beau-frère, François, à qui il arrive de s'aligner sur un trail de 30 bornes et 2000 D+, sans aucun entraînement. Chapeau!
Je souffre. Je ne me fais dépasser que par 5-6 personnes sur toute la durée de la montée, mais j’ai le souffle court, et qui plus est, ça n’en finit pas. La montée se fait sur un sentier rocheux, l’environnement est minéral. Puis, quand s’annonce la partie finale avant le sommet, la plupart des traileurs montent droit dans la pente ! Je les suis, au début, pour rapidement me rendre compte que je vais me cramer, et qu’il vaut mieux prendre les lacets. En abordant cette dernière partie, je croise les premiers. Ils m’ont donc déjà pris au moins 30-40 min … Ouais … Je poursuis mon effort et arrive enfin en haut, dans un temps honorable depuis le départ (1h45), c’est que j’ai donc quand même bien monté. Là-haut, je fais badger mon dossard, et puis, j’en profite quand même, la vue est spectaculaire. Un bénévole vient me faire la causette, me demande d’où je viens. Il me dit qu’il a été douanier au Risquons-tout, à Mouscron. Le monde est petit ! Il me nomme les sommets qu’on aperçoit, à 360 degrés (Mont Blanc, Mont Viso, Barre des Écrins, etc.). Je le remercie, je mange un Mars, et je repars !(Elle est facile, mais véridique ;-))
Nous redescendons par où nous sommes montés et, donc, c’est raide ! Nous encourageons les derniers qui montent, comme les premiers nous avaient encouragés. Je dois dire que j’ai rarement connu une si bonne ambiance sur un trail. Tous les coureurs étaient prévenants et bienveillants. C’était vraiment agréable.
La descente est sèche et, dans un premier temps, ne permet pas de dérouler. Nous atteignons enfin une route forestière qui permet de rejoindre aisément le premier ravitaillement. Là, je demande à une bénévole si je peux avoir une banane entière, mais elle me dit qu’elle a déjà tout coupé. J’en ai de réserve, mais je préfère les garder en cas de coup dur. Je mange quelques morceaux de banane, je remplis le camel bag, et c’est reparti.
Tout d’abord nous sommes à l’ombre, sur un sentier herbeux, très très joli, mais ensuite on pique à droite dans un environnement minéral à découvert, et la montée en lacets se précise plus loin, en plein cagnard. Les coureurs commencent à souffrir, la montée est sèche. Je redépasse une fille qui m’avait dépassée dans la première montée de manière assez impressionnante, sans bâtons. Elle commence peut-être à payer sa montée du Chaberton « dré dans l’pentu ». J’arrive au col Désert. Tout en haut, un bénévole nous dit que la descente, sur 5 km, est facile, ce qui s’avèrera exact, hormis pour la partie dans un torrent asséché. Cette descente ne me posera pas de problème, sauf juste avant le ravitaillement du 24e, où je me prends plusieurs fois le pied dans des racines. La fatigue commence à se faire sentir, et je renforce ma vigilance. Pas le moment de se casser la figure.
Arrivée au second ravitaillement (chalets des Acles), je prends mon temps (beaucoup plus que les autres concurrents qui repartent plus vite), mais j’ai besoin de manger et de souffler. Je croise les 5e et 6e du 60 km, ils ont l’air encore frais …
Puis, je repars, sur une montée sèche sur un chemin forestier, il fait chaud. La fille de tout à l’heure est repartie plus vite que moi au ravitaillement et me précède. Je mettrai pas mal de temps à la rattraper. Nous piquons à droite sur un sentier qui longe un petit ruisseau, et puis le décor s’ouvre sur la vallée, au milieu de laquelle nous nous trouvons, toujours sur ce petit sentier, qui devient herbeux. C’est juste magnifique. Il s'agit du vallon de l’Opon, de toute beauté. Il est très difficile de rendre compte de la beauté d’un tel paysage, mais j’ai bien souvent pensé à Rémi qui aurait dit, en pareille occasion, « Oh my god ! ». Je redépasse la copine, on papote. Je mange une banane au col de la Dormillouse. Je bavarde avec une bénévole, qui m’informe que je peux jeter mes pelures de bananes, mais pas celles des agrumes, qui mettent trop de temps à se dégrader. Ok, j’en prends bonne note. Elle m’indique que je vais partir sur le sentier qui fait toute la crête, et me dit de bien faire attention, car dans l’ouverture sur la droite, la Barre des Écrins se dévoilera dans toute sa splendeur ... Je la remercie et je reprends mon chemin. Je croise un gars en train de vomir. Je demande au traileur qui l’accompagne s’il a besoin d’eau, il me dit que non, qu’il a tout ce qu’il faut. Les effets de la déshydratation certainement. Il fait vraiment chaud. J’arrive au col de la Lauze, duquel il ne me reste plus que la tête des Fournéous à gravir, sur le chemin de crête, qui est juste fantastique. Pour ceux qui seraient intéressés, cette crête ne se trouve qu’à 5 km de Montgenèvre et vaut vraiment le détour. C’est juste sublime, tout comme l’intégralité de ce trail d’ailleurs.
Je commence à avoir vraiment faim et m’enfile deux bananes quasiment coup sur coup, comme je l’avais prévu. Le moment est venu d’attaquer la descente. Raide au début, elle emprunte ensuite un sentier boisé, mais pas ombragé. Il fait donc de plus en plus chaud à mesure que l’on descend. Je me cale dans le rythme d’un concurrent et nous faisons toute la descente ensemble. Dernier km sur le bitume, je croise Rémi et Éline, l’émotion monte de manière incontrôlée, mais je me ressaisis.
Je franchis la ligne d’arrivée après 7h12 de course, 99e sur 198 coureurs arrivés. Heureuse. Je ne m'attendais pas à un tel résultat, vu mon profil peu montagnard.
Côté mental, cela a tenu mieux que ce que je ne pensais. Il est vrai que 7 heures de course ne sont pas suffisantes pour rentrer dans le dur. Le fait de courir seule m’aura incitée aussi à parler plus avec les concurrents et les bénévoles, et c’est vraiment chouette.
Le mot de la fin : si vous êtes en vacances dans le coin, faites ce trail. Sinon, n’hésitez pas à vous y rendre, il vaut vraiment le détour. C’est mon n°1 en France, loin devant le marathon du Mont Blanc et la Marathon Race d’Annecy, par exemple. De plus, il n’y pas beaucoup de monde, l’ambiance est super bonne, les gens sont aimables. Bref, foncez-y. Si vous souhaitez le faire en off, il s’agit du circuit 7 de la station de trail de Montgenèvre. En tout cas, son titre de trail figurant parmi les 10 plus beaux trails de France n’est pas usurpé ! Dans mon souvenir, j’ai payé une trentaine d’euros, ce qui est plus que raisonnable, avec repas gratuit à l’arrivée et t-shirt.