TDS, objectif 2017
Impossible de desserrer les mâchoires depuis une bonne semaine. Trois lettres résonnent non-stop dans ma tête: TDS, sur la Trace des Ducs de Savoie, 120 km pour 7200 m de D+. Une course à laquelle je me refusais catégoriquement de participer il y a encore un an et demi, considérant que ce genre de défi n'était pas fait pour moi, tant la monstruosité du tracé me faisait peur …
Et voilà que je me retrouve sur la ligne de départ, le 30 août à 6 heures, après cinq mois de préparation minutieuse, d'efforts pour caser les séances d'entraînement dans le planning de la semaine, à jongler entre enfants, travail, et vie sociale. Ce ne fut pas facile, mais ce fut parfaitement possible. When there is a will, there is a way …
Et voilà que je me retrouve sur la ligne de départ, le 30 août à 6 heures, après cinq mois de préparation minutieuse, d'efforts pour caser les séances d'entraînement dans le planning de la semaine, à jongler entre enfants, travail, et vie sociale. Ce ne fut pas facile, mais ce fut parfaitement possible. When there is a will, there is a way …
Le stress monte, je sens ma gorge se serrer, je suis comme écrasée par le défi qui m'attend. Mais je chasse vite ces pensées. Il faut y aller. La musique résonne, et nous voilà partis! Nous sommes positionnés très loin de la ligne de départ, dans le deuxième sas. Qu'importe, je me dis que l'énergie économisée servira certainement pour plus tard.
On commence par une longue ascension sur un large chemin très praticable en direction du col Chécrouit, puis en direction du Mont Favre. Il y a du monde sur le chemin, mais ça va, on parvient à trouver notre rythme. Pour l'anecdote, il faudra attendre le 85e km pour que ça se décante et qu'on cesse d'être en file indienne. C'est vraiment le point pénible de ces grandes organisations. On arrive en haut du Mont Favre, au-dessus des nuages, c'est tout simplement splendide. Je me sens mieux depuis que j'ai mangé … je vous le donne en mille … une banane, ben oui! Sinon, avant cela, les sensations n'étaient pas super bonnes. Pas toujours évident de bien rentrer dans une course, et vous verrez qu'il m'a fallu pas mal de temps pour celle-ci … On commence la première descente, très agréable, mais en file indienne. J'essaie de dépasser pour suivre Seb, plus à l'aise, et patatras, première chute juste avant un petit pont. Heureusement, rien de bien grave, juste une belle entrée en matière. Je tente de me reconcentrer, je dis à Seb que je ne dépasse plus, ou bien très très prudemment, et qu'il n'a qu'à m'attendre un peu plus loin. Nous arrivons en bas sur un large chemin qui doit nous amener au Lac Combal, lieu du premier gros ravitaillement et de la première barrière horaire. Et boum, je tombe une nouvelle fois, peu de temps avant d'arriver audit ravitaillement! Pourtant, c'est un chemin facile… Le fait est que je me mets en mode économie dès qu'il faut courir, ma foulée devient très – trop – rasante, et cela ne pardonne pas en montagne, sur les sentiers irréguliers. Seb me dit de lever les pieds. Oui, merci, j'en suis consciente …
Sans perdre une minute au ravitaillement, on reprend le sentier qui nous amène au col Chavannes, l'ascension est difficile, nous grimpons à la queue leu-leu, impossible de dépasser. Tout-à-coup, nous entendons des cris, ce sont les coureurs quelques lacets devant nous qui hurlent pour prévenir qu'une grosse pierre est en train de tomber. Ouf! Plus de peur que de mal. C'est vrai que cette ascension se fait dans une partie très pierreuse, et que le risque est grand de faire basculer des pierres plus bas. Nous arrivons en haut, prêts pour notre première grande descente, longue d'une dizaine de km! C'est là qu'il faut allonger pour espérer avancer, sans se mettre dans le rouge toutefois, juste bien dérouler. Nous croisons Guy-Marie, le saluons, et prenons notre rythme. Et puis, quelques kilomètres plus tard, re-patatras, certainement un moment d'inattention, cela ne pardonne pas chez moi! (Coach, faut absolument améliorer ma technique de course, je suis une hippopotame!!). Je ne me fais pas trop mal, mais je commence à en avoir sacrément ras-le-bol, ce n'est pas une façon de commencer un ultra sous de bons auspices! D'autant que cinq minutes plus tard, re-boum! Cela en devient pathétique … En plus, cette dernière chute (oui, ce sera la dernière, rassurez-vous) me fait vraiment mal. J'ai les deux genoux entamés, ainsi que le tibia droit et l'épaule gauche, et il reste une centaine de kilomètres … Quel boulet, mais quel boulet! Après-coup, je pense que très stressée, je me suis trop mise en mode économie d'énergie. Je sais ce qu'il me reste à travailler cet hiver: la légèreté et la foulée!
Nous arrivons en bas, passons une passerelle et croisons Nathalie, une traileuse avec qui nous avons couru l'UTTJ. Elle est super heureuse de nous revoir, et nous de même! Elle est venue encourager les coureurs, avant de prendre elle-même part à l'UTMB. Un peu plus loin, deux personnes notent la marque de chaussures de chaque coureur, ils doivent avoir la tête qui tourne après avoir vu autant de pieds! On passe dans un petit creux, et puis cela remonte, en direction du col du petit Saint-Bernard. Je parviens à courir sur les portions plates, la forme est là, tandis que les autres coureurs commencent à marquer le pas à cause de la chaleur. On longe le magnifique lac du Verney, puis on commence l'ascension très sèche vers le col et le ravito. Les cuisses brûlent, cette montée est ardue. On arrive en haut, je téléphone à mes parents pour dire que tout va bien, j'ai Rémi en ligne qui sait exactement où nous nous trouvons, il nous suit sur Livetrail le petit gaillard! Cela fait chaud au cœur!
On repart vers la deuxième très longue descente de ce trail vers Bourg-Saint-Maurice, avec ravito intermédiaire à Seez. Cela démarre gentiment sur une piste forestière, puis on prend dès que c'est possible un petit chemin herbeux, ou caillouteux, cela dépend des portions, qui coupe les lacets de cette large piste. Tout va bien, mais je me rends compte que, contrairement à moi, Seb ne boit pas beaucoup, et même pas du tout… Le souvenir du Jura s'impose à moi, lorsqu'il a fini sur les rotules déshydraté … Je me dis que tout cela n'augure rien de bon et je lui dis de bien boire, mais rien n'y fait. Têtu comme une mule! Quelques minutes après avoir quitté le ravitaillement de Seez, voilà que Seb se rend compte qu'il a oublié ses bâtons! Enfin, plus précisément, ceux de François!! Aïe aïe aïe, on n'a pas envie de faire demi-tour, cela demande trop d'efforts. Tant pis, on essaiera de les récupérer plus tard auprès de l'organisation …
Nous arrivons à Bourg-Saint-Maurice. Seb éprouve de plus en plus de difficultés à courir sur le plat. Cela sent mauvais! Arrivés au ravitaillement, nous croisons Christophe, de la team du Caillou, il végète là depuis une demi-heure en attendant de pouvoir avaler quelque chose, plus rien ne passe. On ne s'attarde pas, on passe au contrôle des sacs, la dame vérifie que l'on a bien les deux lampes, la veste de pluie et la couverture de survie. C'est bon, on peut y aller.
Nous sommes au 50e km plus ou moins, et ce qui nous attend est clairement le juge de paix de cette course. Des noms qui en ont déjà fait trembler plus d'un: Fort de la Platte, col de la Forclaz et Passeur de Pralognan. Les connaisseurs apprécieront! Seb me dit d'avancer lentement, qu'il n'est pas bien, et que cela a intérêt à aller vite mieux, sinon cela ne va pas le faire! Je lui réponds, un peu désemparée, que s'il arrête, j'arrête aussi, que c'est un truc qu'on fait à deux, que cela a toujours été ainsi et qu'il n'y a pas de raison que cela change. Mais je me prépare tout doucement mentalement à devoir continuer seule … Je lui propose de s'arrêter pour une micro-sieste de vingt minutes, mais rien n'y fait. Il ne souffre pas de fatigue, mais de déshydratation, il aura beau dormir, rien ne changera … C'est là que Christophe et un copain à lui, Martial, que je ne connais pas (encore) passent. Ils me disent de leur emboîter le pas et de continuer avec eux. Je leur réponds que j'ai peur de passer seule ma première nuit en montagne et leur demande si cela ne les dérange pas si je reste avec eux. Ils m'assurent que non. Mes pensées se bousculent dans mon esprit: j'ai pris un coach, je me suis entraînée sérieusement pendant cinq mois, j'ai dû faire des sacrifices, je ne peux pas m'arrêter en si bon chemin, sinon tout cela aura été vain! Je file la clé de l'hôtel et celle de la voiture à Seb, l'embrasse et je file.
Je n'arrive pas à passer au-dessus de cette déception au début, mais Martial et Christophe font la conversation, et cela me change les idées. Christophe, qui n'arrive toujours pas à s'alimenter, fait un pas de côté et nous laisse poursuivre, Martial et moi. Je m'assure bien auprès de Martial que je ne le dérange pas, il me répond qu'il n'y a pas de souci. On est go, donc! Dans la portion à la plus forte déclivité, je reprends mon rythme et atteins le Fort de la Platte avec un peu d'avance. J'en profite pour passer un coup de fil à Seb. Il est serein par rapport à sa décision. S'il l'est, à moi de poursuivre ma course toute seule comme une grande et de prendre mes responsabilités. Cela peut surprendre en lisant cela, mais comme nous courons tout le temps à deux, je me sens amputée. Je perds mon pilier en quelque sorte. Et ce n'est pas facile à digérer dans un premier temps.
Martial me rejoint et nous continuons notre chemin en direction du col de la Forclaz. Puis hop, ça descend sur un sentier très technique, où Martial prend littéralement son envol. Il est vraiment à l'aise sur ce genre de terrain. Moi beaucoup moins! Cela devient vraiment la montagne austère, avec rien à l'horizon, si ce n'est des vaches et des moutons.
Après une petite descente, on remonte vers le Passeur. Cela devient long et difficile, mais on y arrive, enfin! La première difficulté majeure de cette TDS est derrière nous. Après la première portion extrêmement technique et plutôt dangereuse de la descente du Passeur, nous débouchons sur un large chemin qui nous emmène à la base de vie du Cormet de Roselend, où je croise Bruno, le suiveur de Guy-Marie. On papote, cela fait du bien de le voir. Il me prend en photo en vue de donner des nouvelles aux copains, et je repars en direction de la base de vie. Je fais directement une halte à l'infirmerie, pour faire soigner mes pieds, car je sens de petits échauffements depuis quelques kilomètres. C'est vraiment un point auquel il faut remédier immédiatement, faute de quoi la course peut s'en retrouver compromise. La podologue, ne voyant rien si ce n'est quelques rougeurs, m'applique de la NOK, une crème anti-échauffements. Comme je n'ai pas encore récupéré mon sac d'allègement, elle va le chercher pour moi et me file mes chaussettes propres! Quelle serviabilité! Je profite que je suis bien au chaud pour me changer et m'apprêter pour la nuit. Puis je file sous la tente pour manger un cornet de pâtes, et j'attends que Martial ait terminé.
Nous sommes au kilomètre 70 plus ou moins, et psychologiquement, on a déjà parcouru un bon morceau. Il faut juste avancer du mieux qu'on peut pendant la nuit, d'attendre le lever du jour et de dérouler jusqu'à Chamonix, tout cela en théorie …
Nous redémarrons pour le col de la Sauce. Il fait nuit noire, mais je constate, moi qui étais quasiment terrorisée à l'idée de courir la nuit en montagne, que les lampes éclairent vachement bien et qu'en plus, on est loin d'être seuls, les coureurs étant encore très très nombreux. On franchit le col de la Sauce sans difficulté aucune. D'ailleurs, je me rends compte qu'il est passé seulement après plusieurs minutes de descente. Descente technique et caillouteuse où nous avançons vraiment bien. Un participant se met dans mon sillage, apparemment, notre rythme lui convient. Nous longeons à un moment donné des cascades qui doivent être très impressionnantes compte tenu du vacarme ambiant, mais nous ne voyons rien! C'est le gros bémol de cette course: je ne doute pas qu'elle soit splendide, mais la majorité du peloton parcourt de nuit les sites qui valent le détour. Bref, il n'y a plus qu'à revenir de jour en famille pour faire cette portion en mode randonnée.
Nous remontons ensuite vers le col de la Gitte. Je ressens un coup de moins bien à ce moment-là, Martial avance super bien sur les portions moins pentues, et je perds du terrain. (Il m'attendra au col, mais comme je ne le verrai pas, on se retrouvera plus tard sur la ravitaillement du Col du Joly.) Je continue ma route seule, je demande à un bénévole comment cela se présente, il me dit qu'il n'y a plus que 400 m de D+, une paille me dis-je! Mais une fois passée le col de la Gitte, le col du Joly se fait attendre, désirer même! Cette portion est faite d'une descente continue entrecoupée de trois énormes murs. Et mon coup de moins bien se précise. Je me cale dans un groupe de bras cassés – c'est en tout cas les mots qui me viendront à l'esprit à ce moment-là – mais je ne peux pas avancer plus vite, il faut attendre que cela passe. Soudainement, le gars devant moi, probablement pas au mieux lui non plus, bascule sur le côté, essaie de se retenir avec ses bâtons, mais tombe quand même en dehors du chemin. Sans mal heureusement. Je prends de ses nouvelles, et le concurrent qui me suit l'aide à remonter. Il est temps que le col du Joly pointe son nez, car il laisse des traces! Je touche tout doucement au but. Je suivrai pendant quelques minutes Michel Poletti, le fondateur de l'UTMB, aligné cette année sur la TDS, qui la parcourt d'ailleurs muni de sa radio pour suivre l'organisation et s'assurer que tout aille bien. Cela passe
le temps d'écouter les nouvelles et cela permet de se distraire.
Le col du Joly, enfin, se pointe après une légère descente. J'en garderai l'impression d'un col atypique, que l'on rejoint davantage en mode descente qu'en mode montée. Je m'alimente au ravito. Martial arrive. Soudainement, une sorte de tempête se lève, les bourrasques manquent faire s'envoler la tente du chrono dehors! Heureusement, ce sont 10 km de descente qui nous attendent. Nous ne tardons pas.
Hop hop hop, nous sommes au km 86, cela diminue. Suivent 10 km de descente. L'effort que les descentes exigent commence à se faire sentir, les jambes font mal, et il n'est pas facile de faire basculer les muscles dans ce genre d'effort après la montée du col. Nous entendons la cascade de Notre-Dame de la Gorge, qui doit être très certainement magnifique à voir, et qui est en tout cas très impressionnante à entendre. Le chemin est technique dans un premier temps, fait de pierres et de racines, où, sur les conseils de Seb, je lève bien les pieds! Ce n'est pas le moment de se blesser, je sens que, tout doucement, je touche au but … Après cette première portion plus compliquée, le chemin se fait plus doux, et j'invite Martial à trottiner. C'est mon leitmotiv en trail, courir dès que c'est possible, même si ça fait mal, même si c'est dur, et même si ce n'est pas vite. C'est le seul moyen de se voir avancer. Martial, pour sa part, est inarrêtable quand il est lancé! On se retrouve plus loin au ravitaillement des Contamines, km 96, il n'en reste plus que 23!
À ce moment, je recevrai un sms d'un copain, dont l'essence est: "je suis toujours là, je te suis, continue comme ça!". Cette personne et sa famille traversent une période difficile. Je décide de courir pour eux, pour tous ceux qui nous ont quittés et qui nous manquent tellement, pour mon frérot qui me manque cruellement, surtout dans de tels moments. Le trail, comme une ode à la vie… Je reprends le chemin du Chalet du Truc, où j'expie ma tristesse dans l'effort. C'est peut-être pour cela que l'on vient à l'ultra finalement, pour – au-delà du défi sportif – gérer et digérer ses émotions, faire le vide et revenir plus serein dans la vie de tous les jours …
La montée fait mal, mais ce qui fait encore plus mal, c'est de voir au loin la longue procession de lampes frontales en direction du col du Tricot. Le mot qui me vient en premier lieu à l'esprit pour le décrire est "inhumain". Ce qui est encore plus inhumain, c'est qu'on doit redescendre pour pouvoir le grimper, et donc encore ajouter de l'effort à l'effort!!
J'affronte l'ogre, l'écriteau indique 2 heures d'ascension, je me fixe une heure, sans m'arrêter, même si c'est lent, tant pis. Je sais que j'arrive au bout et que j'ai quasiment gagné. J'arrive en haut après une heure pile, pari gagné! Je commence à redescendre, j'éprouve vraiment beaucoup de mal à faire basculer les muscles de mes jambes en mode descente, l'excentrique ne passe plus!! Une fois en bas, à la passerelle, voilà qu'ils nous font remonter au col de Bellevue! Je ne veux plus de col, plus de pierres, plus rien, je veux juste redescendre à Chamonix!! Mentalement, ce passage est assez difficile, la fin se fait sentir, sans être véritablement là, et en plus, les conditions météo ne sont vraiment pas bonnes. Je mords sur ma chique et me force à courir (enfin, c'est un grand mot, trottiner tout doucement serait plus juste) dès que j'en ai la possibilité, en me disant "plus vite fini, plus vite tranquille"! J'arrive enfin au col de Bellevue et redescends vers le pointage situé au télécabine. Seb m'appelle et me demande où j'en suis, il va terminer avec moi! Il me pousse des ailes, je le rejoins rapidos et on continue à descendre. J'ai perdu Martial depuis un bon bout de temps, mais il nous rejoint un peu plus loin, quand je m'arrête pour enlever les cailloux de mes chaussures. Il me dit qu'en fait il m'a attendue en bas du Tricot! Je suis désolée et confuse, je ne l'ai pas vu! Mais tout est bien qui finit bien, vu que l'on va franchir cette ligne d'arrivée ensemble!
Comme Seb a déjà fait le parcours en sens inverse, il donne toutes les infos sur ce qui nous reste à parcourir, c'est une aide psychologique précieuse. Les Houches, dernier ravito, je mange deux morceaux de pommes et deux morceaux d'oranges, plus rien ne passe. Moi qui me targuais toujours de manger n'importe quoi en trail, je suis contrainte d'admettre qu'au-delà de 15-20 heures, plus rien, mais vraiment plus rien ne passe. Je dois donc continuer avec l'estomac qui gargouille, chose que je déteste.
Km 111, plus que 8! On se force à courir sur les portions plates et à avancer vite quand cela grimpe. Cela sent la fin. On arrive à Chamonix, les spectateurs nous applaudissent, je n'ai même plus la force de dire merci, je lève juste la main en guise de remerciement. Martial et moi tentons d'accélérer pour faire un beau finish (il y arrive mieux que moi) et nous franchissons cette ligne d'arrivée tant convoitée, ensemble! Je reçois dans la minute qui suit un coup de fil de Rémi, ce qui me touche énormément. Virginie me laissera aussi un message plein d'émotions. Je me rends compte que je n'ai jamais été seule, que plein d'amis et de connaissances me suivaient, et cela me réconforte beaucoup.
Mon sentiment d'après-course: j'ai juste fait le job, j'y étais préparée. Mon corps était prêt. On peut donc dire que l'entraînement a été optimal (merci coach!). Je suis heureuse d'avoir pu surmonter l'absence de Seb, même si Martial m'y a considérablement aidée. Déçue d'avoir effectué la plus belle partie du parcours de nuit, j'y reviendrai pour la redécouvrir en randonnée. Je me sens plus forte, tant physiquement que mentalement. J'ai relevé le défi. I did it!